
La presse a mis plusieurs fois à l’honneur les vins de la livinière dont l’AOC Minervois est le premier cru du Languedoc. Nous reprenons ici leurs articles. N’hésitez pas à vous abonner aux sites concernés pour recevoir les nouveaux articles.
La couverture de Terre de vins de janvier/février 2018
Le n°51 est un cahier dégustation dédié aux crus du Languedoc. « Toujours plus haut », titre le dossier qui sélectionne 80 références de très haute volée. Sans doute la région viticole qui a connu la plus grande mutation qualitative ces dernières années, le Languedoc est plus vivant et enthousiasmant que jamais. Mais il n’est pas le seul à se retrousser les manches : Lirac, les Côtes Catalanes (en blanc), les côtes d’Auvergne (en bio !) et les grands rieslings de Valentin Zusslin sont aussi à l’honneur dans ce numéro.
La cuvée Excelsus 2015 du domaine la Siranière, situé à la Livinière, figure au centre de la couverture et en page 76 avec l’attribution de la note de 17/20.
[Nouveau numéro] « Terre de Vins », le plein de saveurs en 2018
Article Terredevins.com
Sorti depuis quelques jours dans les kiosques, le n°51 de « Terre de Vins » vous invite à entamer l’année sur les chapeaux de roues. Du Languedoc à Bordeaux, des caves de palaces aux bonnes tables du Vaucluse, ce nouveau numéro décline une nouvelle fois toutes les saveurs.
« Oublions vite 2017 », entame Rodolphe Wartel, directeur de « Terre de Vins », dans son éditorial. Année de gel, année marquée par beaucoup de difficultés, 2017 laisse la place à un 2018 que l’on souhaite optimiste. Ce nouveau numéro empoigne toutes les raisons de l’être, et explore une nouvelle fois toute l’effervescence du monde du vin. Tenez, par exemple : le morceau de bravoure de ce n°51 est notre cahier dégustation dédié aux crus du Languedoc. « Toujours plus haut », titre le dossier qui sélectionne 80 références de très haute volée. Sans doute la région viticole qui a connu la plus grande mutation qualitative ces dernières années, le Languedoc est plus vivant et enthousiasmant que jamais. Mais il n’est pas le seul à se retrousser les manches : Lirac, les Côtes Catalanes (en blanc), les côtes d’Auvergne (en bio !) et les grands rieslings de Valentin Zusslin sont aussi à l’honneur dans ce numéro.
Le Rhône Sud n’est pas en reste. Illustration dans le Vaucluse avec Sébastien Vincenti du domaine de Fondrèche, le « Géant du Ventoux », et avec le Carré du Palais, belle table qui a récemment ouvert ses portes en Avignon.
Sur tous les fronts
Et parce que le vin se fait, se boit et se vit sur tous les fronts, « Terre de Vins » vous emmène en voyage dans les caves des grands palaces, là où le luxe et le prestige côtoient un exceptionnel savoir-faire ; comme chaque année en janvier, notre dossier sur les Formations du Vin vous donne les clés pour intégrer les filières et les métiers de ce monde foisonnant ; et notre cahier spécial dédié aux coopératives remet sur le devant de la scène ces acteurs essentiels de la production de vin en France.
Quoi d’autre ? Une « World Escapade » au Japon, autre terre de vins méconnue ; une rétrospective des meilleurs moments de Bordeaux Tasting ; toutes les actus à ne pas manquer ; nos lieux du vin ; les vins à boire avec une fourme de Montbrison ou avec du haddock ; et les chroniques de Pierre Arditi, Yann Queffélec, Jacques Orhon, César Compadre…
Belle année 2018 à toutes et à tous.
« Terre de Vins » n°51, 130 pages, 6 €. Suivez ce lien pour commander le numéro ou vous abonner.
les 5 du vin 16/08/2018 : La belle Alliance du-Minervois
Pour les historiens, La Belle Alliance est une ferme qui a donné son nom à un des épisodes les plus marquants de la Bataille de Waterloo. Mais foin de batailles, pour l’oenophile, Alliance est d’abord le prénom d’une cuvée de Minervois La Livinière primée par le jury des journalistes du Livinage 2018, pour son millésime 2012.
J’y vois au moins deux enseignements: d’une part, la confirmation que les vins de La Livinière vieillissent bien (j’avais pu déjà le constater lors de l’édition 2017 de la compétition); de l’autre, les coopératives figurent de plus en plus souvent au palmarès des concours de la région, ce qui n’est sans doute pas un hasard.
Parlons un peu de celle qui produit cette cuvée, Alliance Minervois, la bien nommée, puisqu’elle est issue de la fusion de 5 coopératives… du Minervois (Homps, La Livinière, Rieux Minervois, Villalier et Azillanet). Elle réunit aujourd’hui quelque 600 viticulteurs, qui exploitent 3.000 hectares de vignes sur 49 communes entre Narbonne et Carcassonne.
Si l’Alliance Minervois assemble des caves, la cuvée Alliance 2012 elle, assemble des cépages. Deux, en l’occurrence: la Syrah (à 80%), et le Grenache (calculez vous-même).
La première est vinifiée avec macération carbonique, le second selon la vinification traditionnelle.
60% de l’assemblage environ passe 18 mois en fût neuf.
Ce luxe de soins, pour une production est de l’ordre de 3000 bouteilles (c’est une Grande Réserve), a porté ses fruits.
Fruits noirs (cassis, surtout, au nez), et rouges (groseille bien mûre). Il est intéressant de noter que le bois est très bien intégré, qu’il agit ici plus comme une épice (il y en a, d’ailleurs, des épices, du poivre à la sarriette en passant par le romarin) que comme un élément constitutif du vin; le fruité est toujours bien là, ce vin ne fait pas son âge.
En bouche, la puissance du vin est impressionnante, son velouté aussi. J’aime aussi la pointe de violette et de pivoine en finale.
Je vous conseille de le déguster légèrement rafraîchi, car c’est un « beau bébé » de 14° (officiels).
Vraiment, un beau vainqueur, surtout quand on sait que les deux autres vins sélectionnés par le jury de journalistes, cette année, sont le Domaine Borie de Maurel (Cuvée Maxime 2015) et l’incontournable Clos Centeilles (dans son millésime 2013).
Alors, bravo aux quatre jurés – cette année, il y avait mes confrères et néanmoins amis Marc-André Gagnon, Per Karlsson, Vladimir Kauffmann et Fabien Lainé.
Et pour être complets, voici les 6 autres vins sélectionnés par les deux autres jurys (vignerons et sommeliers): Château Pepusque Les Cailloux Blancs 2016, Château de Gourgazaud Réserve 2016 et Château La Rouviole 2015 (pour les vignerons), Domaine Rouanet-Montcélèbre Boréalis 2016, Château de Cesseras 2014 et Château Maris 2015 (pour les sommeliers).
Une dernière petite remarque avant de me replonger dans la coupe de l’Alliance (nouvelle et éternelle?): sommeliers et producteurs ont choisi des vins plus jeunes que les journalistes.
Sommes-nous plus vieux d’esprit?
Hervé Lalau
Les 5 du vin : livinage 2017
L’édition 2017 du Livinage (la sélection des meilleurs vins du Cru Minervois La Livinière) s’est tenue à Siran le 24 avril dernier.
<<Pour le Livinage, nous avons eu la chance de pouvoir remonter un peu dans le temps (jusqu’en 2010), et certains vins de cette appellation gagnent manifestement à reposer un peu. Comme les excellents Clos Centeilles 2011 et La Siranière 2012, par exemple.
En résumé: Mesdames et Messieurs de La Livinière, ne changez rien, vous tenez la bonne recette ! Vos vins n’ont jamais été aussi bons. Et je ne parle pas que des cuvées de prestige, je parle des vins en général, pour lesquels vous semblez doser de mieux en mieux l’extraction et le bois (quand vous l’utilisez, ce qui n’est pas une obligation).>>
Pour rappel, l’originalité de ce concours est que tous les domaines peuvent participer (ils étaient 26 au total), que chaque vigneron ne présente qu’un seul vin, et que les membres du jury (qui dégustent tous les vins) sont répartis en trois tables: une table sommeliers, une table producteurs et une table journalistes. Cette année, je faisais partie du jury journalistes, au côté d ‘André Dominé, de Johan Castaing et de Caroline Jauffret-Redon. Si ma mémoire est bonne, notre amie Marie-Louise avait également siégé dans ce jury, en qualité de sommelière, l’année dernière.
Le gardien du Clos Centeilles (Photo (c) H. Lalau 2017)
Ce fut un excellent moment. Je ne parle pas seulement de l’organisation, sans faille, mais des vins, d’un excellent niveau.
Je le dis avec d’autant plus de conviction que les Minervois La Livinière présentés le matin même, à Pézenas, dans le cadre de la semaine Millésimes & Terroirs en Languedoc, ne m’avaient pas autant séduit.
Deux raisons me viennent à l’esprit pour l’expliquer:
Primo, l’accumulation. Peut-être avais-je voulu déguster trop de vins, trop d’appellations, en cette première matinée, et j’ai fini par saturer. L’après-midi, le contexte était tout autre, et sans doute plus favorable.
Secundo: ce n’étaient pas les mêmes millésimes. Pour le Livinage, en effet, nous avons eu la chance de pouvoir remonter un peu dans le temps (jusqu’en 2010), et certains vins de cette appellation gagnent manifestement à reposer un peu. Comme les excellents Clos Centeilles 2011 et La Siranière 2012, par exemple.
Les vins primés (Photo (c) H. Lalau 2017)
Et maintenant, place au palmarès:
JURY PRESSE | CLOS CENTEILLES | Clos Centeilles 2011 |
DOMAINE DE THOLOMIES | Domaine de Tholomiès 2015 | |
L’OUSTAL BLANC | Prima Donna 2014 | |
JURY SOMMELLERIE | DOMAINE LA SIRANIERE | La Livinière 2012 |
DOMAINE ANCELY | Les Vignes Oubliées 2013 | |
MAS PAUMARHEL | Mourel Rouge 2014 | |
JURY VIGNERONS | CHATEAU FAITEAU | Gaston 2014 |
CHAMP DU LIEVRE | Minervois-La Livinière 2015 | |
CHATEAU MARIS | Dynamic 2014 |
Un air de famille
Que vous dire de plus? J’ai eu du mal à départager mes favoris. Si je mets à part un vin pour lequel j’ai noté « jus de planche » (mais j’étais le seul dans mon jury, alors j’ai cédé à la loi démocratique), aucun vin ne m’a franchement déplu. Mes notes se sont échelonnées entre 12 et 15/20 – avec pas moins de 4 vins pour cette dernière note.
J’ai apprécié l’air de famille qui se dégage de cette appellation – je ne parlerai pas de typicité, vu que les choix d’élevage sont assez différents, et que nous jugions des vins de millésimes très différents. Mais je retiens que les Livinière présentent souvent une étonnante fraîcheur pour une zone tellement gorgée de soleil, et ce n’est pas qu’une question d’acidité, mais aussi d’épices et de structure tannique. Pour plus d’un vin (ne me demandez pas lesquels, c’était à l’aveugle), j’ai écrit « élégance », « poivré », juteux ». Et même pour les vins où l’élevage se faisait le plus sentir, cela restait équilibré (à l’exception d’un seul, je l’ai déjà dit).
Je trouve aussi très important d’avoir pu déguster de vins de plus de 5 ans – nous autres journalistes jugeons trop souvent des vins trop jeunes, en devenir, ceux du millésime le plus récent sur le marché, et c’est parfois faire injure au travail de ceux qui construisent des vins pour durer. Et à quoi bon se réclamer d’un « cru », si c’est pour qu’il soit « cuit » au bout de deux ans?
En résumé: Mesdames et Messieurs de La Livinière, ne changez rien, vous tenez la bonne recette!
Hervé Lalau
Les 5 du vin : la-liviniere-en-images-et-en-vins
Voila pour la ballade. Vous conviendrez avec moi que ce cru ne manque pas de pittoresque.
Et les vins?
Et pour les vins? Je vous donne ma sélection:
La Siranière 2012 et 2013
Clos Centeilles 2011… et 2001
Clos du Marbrier 2014
Clos des Roques 2015 et 2012
L’Oustal Blanc Prima Donna 2014
Château Maris La Touge 2015
Sainte Eulalie Cantilène 2015
Montcélèbre L’Aldenien 2016 (échantillon)
Château Faîteau Cuvée Gaston 2008 et 2011
Château Gourgazaud 2015
Champ du Lièvre 2014
Borie de Maurel La Féline 2015
En bref
Un tout petit mot d’accompagnement: Mesdames et Messieurs de La Livinière, vos vins (que je déguste régulièrement lors de Terroirs & Millésime en Languedoc) n’ont jamais été aussi bons. Et je ne parle pas que des cuvées de prestige, je parle des vins en général, pour lesquels vous semblez doser de mieux en mieux l’extraction et le bois (quand vous l’utilisez, ce qui n’est pas une obligation). Alors, merci pour l’accueil, et bravo!
Hervé Lalau
paris-bistro.com : minervois-liviniere-cru-languedocien
Produire ici un vin médiocre serait trahir la beauté des lieux. Sur les pentes du « Petit Causse » exposé plein sud, dernier contre-fort du Massif Central, dominant la plaine du Minervois, au loin l’arrête blanche des Pyrénées, le terroir de La Livinière imprime la pupille. En automne, ses parcelles disséminées dans la garrigue forment un patchwork de nuances de rouge, de jaune et d’orange à faire stopper Matisse en route vers Tanger…
Par un ancrage à leur terre, à leur histoire et à leur bon sens, certains vignerons locaux conscients du potentiel de leur vignoble n’ont eu de cesse de le faire reconnaître. Maurice Piccinini président de la coop de la Livinière et Roger Piquet du Château de Gourgazeaud ont joué ainsi un rôle leader pour la reconnaissance de la l’appellation Minervois-La Livinière. Elle a été finalement obtenue en 1999.
Aujourd’hui, La Livinière rassemble 45 domaines en production avec tous les profils. La renommée du cru languedocien n’a pas manqué d’attirer de grands acteurs tels que les Grands Chais de France ou la famille bordelaise Cazes sans oublier Gérard Bertrand. Ils n’ont pas pris le dessus sur les viticulteurs historiques et/ou indépendants qui travaillent souvent des surfaces ultra-réduites à des rendements si faibles qu’ils en feraient pleurer les viticulteurs champenois ou alsaciens. Ici, on serait plutôt dans le « small is beautiful».
Pas étonnant que les vins de La Livinière comptent parmi les plus séducteurs et prometteurs du Languedoc. C’est un terroir de grands rouges à la trame puissante et des nuances olfactives et gustatives plus ou moins prononcées selon le sous-sol -argilocalcaire, schistes, grès- et les différents assemblages de carignan, grenache, syrah ou mourvèdre autorisés par le cahier des charges de l’appellation.
On est rarement déçus. Les gros loupés sont rares. Labels bios ou non, vendanges manuelles ou machines, extractions plus ou moins poussées, élevages bois ou inox… les pratiques coexistent. A déguster certaines cuvées en verticales, on mesure certes un effet millésime -…parfois inattendu- mais aussi cette garrigue et cette fraîcheur qui peuvent s’emparer des coteaux. Surtout, on relève depuis une douzaine d’années l’émergence d’un style régulier, une signature qui marque une maîtrise de la vinification. Cette diversité se retrouve dans le prix des bouteilles.
De 15 € à 65 € pour d’autres bouteilles séduisantes, l’éventail des tarifs est large. S’ils peuvent sembler élevés, ils ont l’avantage de faire prendre conscience du côté exceptionnel de ces grands vins que le temps rendra encore meilleurs.
Carte d’identité de l’appellation Minervois – La Livinière
Date de création de l’appellation : 16 février 1999
Superficie : Si l’aire officielle de l’appellation représente 2700 ha, seuls 400 ha sont en production.
Production : 11 000 hl (contre un total de 130 000 hl en AOC Minervois)
Rendement maximum : 45 hl/ha
Cépages : syrah, mourvèdre et grenache doivent représenter au minimum 60% de l’encépagement. ( dont 40 % au minimum de syrah et de mouvèdre).
Cépages complémentaires : carignan, cinsault, terret, piquepoul et ribaïrenc.
39 caves particulières et 2 caves coopératives
Les vins ne peuvent être commercialisés qu’à partir du 1er janvier de la seconde année qui suit la récolte.
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